Histoires de vie, et de vies...
31 Juillet 2017
Le Temps passe vite. C'est une chose que les parents disent quand on est môme, mais à ce moment on ne comprend pas comment il peut être différent pour eux et pour nous; d'ailleurs, longtemps, on oublie facilement qu'il nous est compté. Jusqu'au jour où, à la faveur de la vie, on se rend compte qu'il rétrécit à une vitesse exponentielle.
Parce que c'est une drôle d'affaire, le Temps... Rendez-vous compte, pour qu'il existe sur notre bonne vieille Terre, le soleil se consume un petit peu plus chaque jour, pendant que les planètes dansent. Mais on n'y prend pas garde. Ça va tellement de soi qu'il soit là, le Temps, que nous ne le regardons que pour le compter, le mesurer, seconde après seconde. Et encore, il est toujours trop court, trop étroit! Nous courons, nous sommes pressés, nous ne faisons jamais tout ce que nous avons prévu de faire dans une journée et arriver à l'heure quelque part relève souvent de l'exploit, même sans compter sur les errements de la SNCF!
Non? Oui? Vous la sentez, n'est-ce pas, cette tension intérieure perpétuelle, comme une usure qui fait un peu mal...
Pourtant, il me semble, il semble que le Temps ne soit pas quelque chose de si impalpable. Ce Temps qui passe et ride nos visages comme il fripe nos vêtements les mieux repassés, ce Temps, frère de l'Espace, qui disparaît pour les amants, s'immobilise dans les heures joyeuses et s'étire jusqu'à l'interminable quand nous sommes malheureux, il existe vraiment.
Et peut-être qu'au fond, le Temps, c'est nous qui le créons, quand nous abandonnons celui que l'on nous dicte pour celui que nous percevons. Parce qu'alors, c'est nous, juste nous, qui lui donnons la couleur qu'il a.
Finalement, le Temps, c'est du désir. Et si nous remplacions "je n'ai pas le temps" par "je n'ai pas assez envie"?
*Illustration "La valse" Camille Claudel
** Titre en hommage à l'émouvante chanson de Guy Béart
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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