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Histoires de vie, et de vies...

Mots bleus

Il y a eu ce temps étrange, sans repère ni substance, comme étirable à l'infini. La course des uns, l'immobilité des autres. Bien plus que la peur de tomber malade, la volonté sourde de ne pas transmettre. Et le désir de respirer. 

Il y a eu le télétravail. Rêve pour les uns, cauchemar pour les autres. Les injonctions, toujours les mêmes, toujours pour les mêmes. L'explosion des violences, du harcèlement. Le chômage partiel. Même si mieux que le  chômage tout court.

Mon romarin en fleurs a bourdonné d'abeilles comme jamais, et les agriculteurs ont travaillé comme toujours. Tous les jours. Travailleurs nourrissants.

Il y a eu les fausses informations, les mauvaises polémiques.  Le grand retour du complotisme, soutenu par tel savant de Marseille, tel philosophe en bout de piste, tel politique en mal de reconnaissance, tel artiste à la parole creuse et narcissique, tel écologiste en quête de récupération.

De l'antivax au raciste, du conspirationniste à l'antisémite, une seule graine, la bêtise. Bien plus active, bien plus rapide que n'importe quel virus, elle se répand comme une langue de feu dévorant les têtes qui oublient, refusent  de penser. Résister à la bêtise, aux discours fallacieux, à la course au buzz, aux titres putaclic, aux tribunes indécentes. Vital. 

Il y a eu "les mots bleus" de Christophe...

Et toujours, le courage ordinaire des uns, l'inconscience scélérate des autres. Les masques jetés sur le bord de la route, les mêmes égoïstes qui jetaient négligemment leurs mégots par la vitre de la voiture.

Il y a les yeux cernés, la fatigue, le manque de sommeil, les contraintes qui s'accumulent, la charge mentale qui s'alourdit, les angoisses renouvelées,  les tourments nouveaux, les problèmes humains, juridiques, financiers... 

En contrebas, la mer, immuable et changeante, lisse et douce. Rien n'arrête le regard, entre reflets platine et ombres ardoisées...

 

Mots bleus

Il y a aujourd'hui ce temps incertain, qui se compte difficilement et semble fait pour durer, cet entre-deux, entre deux vagues, la première ravageuse, confinante, et la seconde que l'on craint, entre l'avant et l'après, ce temps bleu et masqué.

Pourtant, au-dessus du masque, les yeux. Ils sourient. Les regards se croisent, se parlent. On n'a pas toujours besoin de mots pour se parler. "Les mots bleus", encore. Merci Christophe. Pour "les marionnettes", "la dolce vita", "les paradis perdus".

Merci Michel Piccoli. Merci d'avoir tempêté, vacillé, souri, merci pour la vérité, la simplicité, l'élégance. 

Parce que c'est ce qui nous reste, au fond, peut-être, l'élégance, l'amour, l'humanité, la vie douce. La confiance. La confiance qui est le fondement de l'amour. La confiance, et la mémoire. Nous n'oublierons pas le passé, prenons garde de ne pas oublier l'avenir. Surtout l'avenir...

Parce que la vie pousse sur la mort, comme les jeunes branches sur les vieilles trognes. La vie est là. Obstinément. Dans le bois, les rhododendrons explosent de fleurs. Je m'obstine.

Mots bleus

Crédit photos : La Lumineuse. Merci au regretté Christophe pour le titre.

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À propos
La Baladine

Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous... "Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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B
"Parce que c'est ce qui nous reste, au fond, l'élégance, l'amour, l'humanité, la vie douce. La confiance." <br /> J'emporte avec moi "l'entre guillemets". Merci La Baladine !
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L
Merci à toi pour la visite, la présence, les mots doux ♥
B
Voilà un très beau texte.<br /> <br /> (c'est vrai que je n'ai rien à ajouter, mais je tiens à l'écrire alors que c'est l'évidence)<br /> <br /> Bleck
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L
C'est extrêmement délicat de m'en avoir fait part. Merci beaucoup. :-) ♥
J
Un très beau texte, comme toujours. La sortie du confinement, c'est l'espoir d'un changement de vie pour les uns, des difficultés économiques encore plus grandes pour les autres. On ne peut pas généraliser, chacun fait comme il peut, avec ses moyens. Moi, je retiendrai que l’Hôpital n'a pas craqué, que des femmes et des hommes se sont battus pour la vie. Une médaille pour récompense, c'est trop peu de choses.
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L
Merci. Bien sûr, chacun vit sa à la mesure de son ressenti, de sa vie propre, de ses difficultés, de ses possibilités. L'avenir ne s'annonce pas facile, mais il n'en sera pas pour autant forcément mauvais. Il est ce que nous allons en faire. <br /> :-)
E
Oui, le départ à jamais de ces deux beaux hommes nous a éclairés, car ils ont laissé un sillage si lumineux, dans cette période mesquine, sauvage, désepérante, manipulatrice. Le règne de la bêtise, oui, bien vrai!!!
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L
Je te rejoins, il semble trop souvent que nous vivions un temps où le buzz, l'émotion, le simplisme prennent le pas sur l'intelligence, le savoir, la réflexion. Je m'obstine à refuser la démagogie, cette défaite de la pensée. Je m'obstine à penser, contre la bêtise. J'ai toujours préféré Aron à Sartre, ce n'est pas aujourd'hui que je vais changer. Surtout pas aujourd'hui.<br /> :-) ♥
X
Dans cette période difficile de restriction de déplacement, il n'y a eu que la bêtise humaine qui ne fut pas confinée. C'est con, in fine ! <br /> Le confinement a exacerbé les travers de l'homme, sa bêtise, son égoïsme et bien d'autres qualités de sales bêtes (dixit ma maman), mais aussi ses bons côtés. <br /> Le meilleur et le pire confinés ne peuvent que donner du meilleur et du pire puissance dix. <br /> Je ne pense pas que les autres pays aient échappé à la règle d'avoir autant de spécialistes que d'habitants... À moins que nous, les français, soyons vraiment différents... <br /> Dès le début de "l'état de guerre" (dixit Macron), je n'ai pris aucune information auprès des chaînes de télévision, ni même la radio, ou alors un tout petit peu, parce qu'il était assez difficile d'y échapper. La lecture du canard enchaîné m'a suffi.<br /> Le monde d'après me fait plus peur que celui d'avant. La "connerie humaine " a déjà redémarré plein gaz, et a déjà une longueur d'avance. Je pense aux médailles... aux droits du travail déjà mis à mal... Je pense aussi à la lettre ouverte de Vincent Lindon et à la nature qui n'a que faire de nous.<br /> <br /> Bises Puydômoises
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L
Certes, la bêtise n'est jamais gênée pour s'exprimer, c'est quasi une lapalissade au fond, car dans le cas contraire la bêtise ne serait pas ce qu'elle est ;-)<br /> <br /> Ce n'est pas la première fois qu'on constate que le gaulois basique, celui que j'appelle le franco-franchouillard, est assez systématiquement réfractaire à tout, du moment qu'il n'a pas décidé lui-même, chose qu'il est incapable de faire posément la plupart du temps, tout occupé qu'il est à s'opposer et se poser en rebelle... d'opérette mal ficelée. Le complotisme venant couronner le tout d'une chantilly aussi tournée que nauséabonde.<br /> <br /> Fort heureusement, on a vu aussi, en parallèle, la force, la constance, la solidité de ceux qui ont le goût de la vérité, du factuel, du rationnel. Et de très beaux gestes de solidarité.<br /> <br /> Cette expression de "monde d'après" me fait sourire. Le monde continue. Évolue. Comme il a toujours fait. A chaque époque il s'est létrouvé de grands esprits pour la pourrir. Érasme a appelé le seizième siècle l'excrément du temps, Bossuet a dit du dix-septième qu'il était mauvais et petit, Rousseau du dix-huitième "cette grande pourriture où nous vivons", etc. La postérité leur a donné tort.<br /> <br /> Pour ce qui est de Lindon, je laisse la parole à l'excellent Rémi Godeau, c'est clair, net, concis, et ça rejoint totalement le fond de ma pensée :<br /> <br /> "Réponse à Juliette Binoche, Nicolas Hulot, Vincent Lindon et aux autres ...<br /> <br /> 1. Le temps est venu, ensemble, de dire stop au peopolisme, ce populisme de gentils people dégoulinant de morale. 2. Le temps est venu de résister à ces pétitions où l'indigence le litige à l'indécence, à ces vidéos aussi racoleuses que pompeuses. 3. Le temps est venu de retourner les appels à la dignité et à la cohérence à leurs expéditeurs, les anticonsuméristes adeptes des publicités juteuses, les multipropriétaires promoteurs des désirs simples, les défenseurs de la première ligne jamais rassasiés des subventions payées par les impôts… 4 Le temps est venu de l'audace, celle du demandeur à la radicalité-caviar de refuser d'abord pour sa propre caste le retour à la liste normale et d'oser, pour les autres, les sacrifices à venir qu'elle ne s'inflige pas. 5. Le temps est venu de valoriser la sincérité, mais sans accepter cette impunité que donne la notoriété pour enfiler les poncifs et abuser les naïfs. 6. Le temps est venu, contre ces gavés du système, de faire l'inventaire des charges anti-élites, des délires anti-richesse , des errances complotistes, des odes à la violence, tous inspirés des meilleures sources extrémistes et régurgités sans talent. 7. Le temps est venu de s'inquiéter de ces narcisses, boursouflés du frisson de la colère par procuration, prêts à guider le bon peuple après l'avoir éduqué. 8. Le temps est venu du discernement pour reconnaître que les chercheurs, inventeurs et financiers font mieux pour la planète qu'un quart d'ego-centrés acquis à la collapsologie comme avant au quinoa. 9. Le temps est venu de demander aux sphinx de la création de ne pas ajouter la vacuité de leur posture au vide de la pensée politique. 10. Le temps est venu de démolir ce lobby ridicule des bonnes consciences."<br /> <br /> Quant à la nature, qui n'a jamais été cette brave mère nature qu'on cherche à nous vendre à tout prix, il n'y a pas plus cruel, ni plus injuste. L'injustice est par essence naturelle. Dans la nature, sont éliminés d'emblée les faibles, les fragiles, les chétifs, les malades, les différents.<br /> <br /> Au fond, l'humain n'est pas si mal. D'ailleurs nous sommes là pour le prouver ;-)<br /> <br /> Bises normandes et ensoleillées :-)
B
Chanter la Nature en vie comme chante ce printemps qui me parait encore plus beau que jamais, peut-être parce que mon regard s'est attardé sur de toutes petites choses, les presque invisibles qui pourtant respirent la vie. Ce semblant de sauvegarde qui ne protège pas du mal mais de la peur qui pourrait s'installer pour durer quand pèse l'éloignement de nos aînés isolés dans leur chambre silencieuse, la disparition d'un être cher que l'on n'a pu accompagner, tous ces moments de chaos qui viennent nous dépouiller de la joie de vivre !<br /> Alors, les images, les mots sont venus combler les déserts blancs puisqu'il fallait bien chaque jour occuper le temps .<br /> Merci Baladine pour ton obstination en partage et toutes les couleurs " lumineuses ".
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L
Tu as raison de souligner l'attention aux plus petites choses, le plaisir qu'elles offrent sont des bonheurs dont on prend mieux conscience dans les moments difficiles, parfois. j'aime me dire que chaque jour se nourrit de celui qui vient de s'achever. Cette période est riche d'enseignements. Sur soi, notamment. <br /> Merci d'être venue poser ces mots doux.
N
Un maëlstrom de sensations a habité la période que nous vécûmes et que, d'une certaine façon, nous vivons encore. Ton texte me fait penser à un gros bouquet dont les fleurs mélangées, diverses en formes, en couleurs, en odeurs, dépassent de tes mains. Il y aura eu "de tout" en cette période, le pire et le meilleur. Ah, cette sensation étrange d'un monde coupé en deux et presque étanche ! Ces pensées aux morts solitaires, aux familles isolées des derniers souvenirs vivants ! ces introspections sur l'avenir ! ces faibles apports, faire des gâteaux ; applaudir symboliquement avec le coeur chaviré ; ce questionnement au monde ; cette révolte envers ceux qui font n'importe quoi ; envers ceux qui ne voient qu'eux. Et le silence ! Le silence vécu presque avec culpabilité comme bienveillant. Le silence parfois dans une ville science-fiction. Rien n'est fini, et cela aussi est étrange. Ce repli pendant que d'autres étaient au front ! Des décisions prises en son for intérieur, sur une future attitude, envers les nôtres, envers les gens, envers les objets. Il faudrait que les cerveaux aient été en résolution, en révolution. Mais je fais trop peu confiance à la nature humaine, en tout cas pour une (trop) grande partie.<br /> Merci à toi Balade pour ce texte-ballade fort émouvant de mots bleus, de mots gris, de mots blancs.<br /> De rires et de larmes un peu, aussi, sans doute<br /> Je t'embrasse.
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L
Merci à toi pour ce beau commentaire à la densité intense, profonde, puissante. "Maelstrom", le mot est si exact, pour cet étrange temps qui semble ouvert sur l'infini, fait de paradoxes, d'impasses, d'impuissance, de labeur, de gratuité des gestes généreux, de la nécessité absolue de reconnaître chaque être comme unique et irremplaçable, de questions qui fâchent, du refus des réponses faciles et consolantes...<br /> <br /> Je rejoins AlainX plus bas dans sa phrase "La vie triomphe toujours". Même s'il y aura toujours autant (voire plus) de cons.<br /> <br /> Je t'embrasse aussi, avec tendresse<br /> <br /> Ps. Je n'avais eu de tes nouvelles depuis un moment. J'ai cliqué sur ton nom, vu que tu avais beaucoup publié. Une petite recherche a suffi pour comprendre : depuis quelques semaines les notifications de publication de ton blog filent dans mes spams. Ma boîte mail fait n'importe quoi. Et j'ai beaucoup de lecture en retard. C'est bien. J'aime ça. ♥
A
De très jolis commentaires sur un très joli texte, je n'ai jamais senti ici "le rapprochement des coeurs" dont parle Alain, plutôt un individualisme exacerbé, est-ce une question de région? <br /> Cela me fait penser à la 1ere fois que ma nouvelle fille (= compagne de mon fils) est venue chez nous, "à Paris", sa mère l'avait mise en garde contre un tas de choses, c'était drôle!!!!! et ce qui ressortait surtout du discours c'est que Paris est dangereux pour les jeunes filles :-)<br /> Belle journée à toi Sylvie, et à tous!
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L
Question de région? Peut-être bien, on sait que "les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors..."<br /> ♥
A
Tout ce que tu cites dans la première partie de ton texte je m'en suis tenu éloigné. J'ai ajouté un geste barrière personnel. Ne pas me laisser contaminer par la boue habituelle pour ne pas dire la m.... que d'aucuns se plaisent à remuer sans cesse jusqu'à ce que l'odeur nauséabonde nous imprègne pour longtemps. Oui, une indispensable mesure barrière.<br /> J'ai réalisé que pour être informé de l'essentiel nécessaire, les petits « chapeaux » informatifs que l'on trouve sur les sites d'actualité quelque peu sérieux, suffisent amplement pour la journée. Et même, avec le recul, je dirais que parfois cela aurait suffi pour plusieurs jours à la suite.<br /> Les débats sans fin au sujet du covid 19, j'en ai écouté très peu, et de toute façon chacun y allait de son discours contradictoire puisque globalement personne ne savait rien sur pas grand-chose à propos de cette nouveauté… exit les experts en bavardage inutile. Vu ce qu'il me reste à vivre : pas de temps à perdre. Déjà que c'est mauvais pour mon cœur, je ne vais en rajouter délibérément…<br /> <br /> En revanche, tout ce que tu dis ensuite me réjouis le cœur et me fait un bien intense, dont je te remercie.<br /> Dans mon quartier pavillonnaire, on respecte les distances du corps, mais j'ai le sentiment de rapprochements des cœurs, une réelle solidarité perceptible, plus forte que la convivialité que nous avons la chance de vivre globalement. Comme s'il fallait nous tenir ensemble sans vraiment se le dire, tout en le manifestant dans l'échange, les attitudes, les petits mails, les propositions d'entraide.<br /> La vie triomphe toujours. Ça fait quelques milliers d'années maintenant… on ne voit pas pourquoi cela s'arrêterait. Certains sont capables du pire, mais beaucoup d'autres mettent en œuvre leur humanité la plus merveilleuse.<br /> <br /> J'ai beaucoup réécouté Christophe, cet homme discret, nocturne, secret sans doute. « Les mots bleus » m'ont toujours accompagné et ému. Alors, je veux bien m'obstiner avec toi pour accompagner la vie. À moins peut-être qu'il ne suffise d'avancer dans un surcroît de confiance que la Vie n'abandonne personne. Jamais. Elle pousse et se répand inexorablement. C'est l'homme qui entrave. Bêtement.<br /> Ces dernières semaines on a moins pêché des tonnes de poissons. Aussi ces derniers s'en sont donnés à cœur joie et dans la mer ils ont baisé deux fois plus, comme aurait pu chanter Renaud !<br /> Mes rosiers au fond du jardin préparent une floraison magnifique et prolifique. Sûrement un cadeau. J'en publierai une photo quand ils en seront à l'orgasme maximal…
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L
Je comprends très bien ta position, mais j'en suis incapable. J'ai ce besoin de voir le monde tel qu'il va dans tous ses états, de savoir, de gratter, de creuser, d'aller voir derrière, dessous. Je me sens trop concernée pour me contenter du strict nécessaire, et je ne sais pas temporiser. Et la noirceur de mon temps me regarde tout autant que sa clarté.<br /> Il y a cette phrase clé de Jankélévitch "Cette chose qu'il faut faire, c'est moi qui dois la faire". C'est ainsi que je suis, et je m'y tiens. Je reconnais volontiers que ça ne facilite pas la vie, il faut croire que la vie facile ne me va pas ;-)<br /> <br /> Ah Christophe, "dandy un peu maudit dans sa veste de soie rose"...<br /> <br /> J'attends les roses... :-)
K
J'aime beaucoup ce texte, écrit au plus près, sans aucune affèterie. <br /> Je me risquerais bien pour l'ambiance à évoquer un certain Miles qui s'y connaissait en bleu !<br /> <br /> Et oui, nous "redécouvrons" les yeux en effet, j'en ai vus de magnifiques ces jours-ci.<br /> Et merci d'évoquer ce cher Michel Piccoli.
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L
Merci beaucoup pour ces mots qui me touchent, et l'évocation du king bluesy, si sensible, si fragile.<br /> :-)
C
Bonjour Baladine .Hier nous respirions en chaque endroit de la planète , collés , ensembles , en groupes en nous échangeant nos mollards miasmes , postillons tout était naturel , les légumes , les fruits pelotés dans leur rayon de supermarché , le ciel pollué a h h ! cette pollution mais que faire pour l'enrayer à jamais Catay involontairement nous envoya le sauveur .Nos gouvernants n'étaient pas prêts à me recevoir et ce fut un imbroglio dans la manière de faire quant ' à la gestion du pays .là je parle pour moi premier jour je n'ai pas compris et suis sorti au village tout était barré j'ai donc fait comme zorro me suis mis un foulard sur le nez et suis allé à la boulangerie 10 baguettes et ne suis jamais ressorti de mon espace privé.les rues désertes pas de véhicules des voisins caftaient nous étions revenu au temps de la collaboration espionnés épiés , nous avons fermé le portillon des voisins , des réseaux dits sociaux qui sont plus des crachoirs de haine Boîtier a bien cliqué dans les recoins du jardin à la recherche du clic qui le rendrait célèbre et les jours on passés en silence radio éteinte , télé après 21 h pour un film , mais rien sur ce virus rabâché chaque minute , heure , journée , semaine , mois par les journalistes des médias divers , un jour nous étions déconfiné j'ai voulu aller à truffaut pour des graines ,vélo était de sorti moi comme zorro ,folie sur la route toutes ces bagnoles j'avais perdu l'habitude de tant de circulation nous ne sortons plus
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L
Bonsoir Celadon et bienvenue... J'avoue que je ne suis pas absolument certaine de tout comprendre de ce commentaire à bout de souffle. Mais j'en tire l'idée que parfois, il est bon de se contenter de cultiver son jardin... pour sa sauvegarde. ;-)
D
Coucou. Quelle ode à la vie! Merci ma belle de nous offrir ces mots doux qu'on prend comme de petits bonbons sucrés et qui fondent délicatement sur la langue. Comme tu as raison. Comme il est important de célébrer la vie alors qu'on est dans une situation sanitaire si délicate. Quand j'entends ou lis les gens qui mettent en avant leur liberté individuelle et qui se plaignent du confinement, du masque, de la restriction des déplacements, cela me questionne. Nous faisons partie d'une collectivité et nous nous devons d'être solidaires quand il faut prendre des mesures pour sauver des vies. Gloser sur la démocratie, c'est bien. La vivre au quotidien, c'est encore mieux. Heureusement qu'il y a des gens obstinés qui se battent véritablement pour un monde meilleur. Bises alpines ma belle et prends soin de toi et des tiens. Et bonjour à Narco de la part de Bluette.
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L
Ma belle Alpine, je sais que nous sommes d'accord pour l'essentiel. Et toi et moi savons que dans une société libre, on ne peut empêcher la bêtise ou l'égotisme de s'exprimer. Par contre, on est libre de les ignorer, comme de les combattre. Chacun(e) fait avec sa conscience. A ces gens qui se réclament parfaits, du "camp du bien", plus intelligents que les autres, qui pérorent et font peu mis à part parler d'eux-mêmes, je préfère de loin ceux qui font et parlent peu, du moins pas de leur petite personne...<br /> Je t'embrasse. Narco vous salue toutes les deux, Bluette et toi.
A
Chère Sylvie,<br /> un très joli texte bercé par les vagues de cette mer qui me manque tellement<br /> Tes mots me parlent, comme souvent, comme toujours.<br /> Envie d'ajouter, comme Coum, <br /> "tu es une amie précieuse, sensible, intelligente<br /> pendant ce confinement, je t'ai découverte, il y a eu ça aussi!" <br /> <br /> Découverte, redécouverte, car cette période où l'on doit sortir masqué a paradoxalement permis d'en faire tomber quelques-uns.......... no comment<br /> <br /> Merci infiniment pour ces mots et pour cette odeur de grand large qui me fait un bien fou!<br /> Je t'embrasse très fort
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L
Les masques qui tombent, tu dis juste... C'est toujours dans les périodes sombres, complexes, que les vrais caractères se dévoilent, et pas toujours pour le meilleur.<br /> Baiser iodé sous le soleil
M
Beaux remerciements et bel espoir ! Merci
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L
L'espérance pour aller au-devant de l'inespéré ;-) <br /> A bientôt :-)
C
te dire que je suis venue te lire, avec émotion<br /> te dire que tu es une amie précieuse, sensible, intelligente<br /> pendant ce confinement, je t'ai découverte, il y a eu ça aussi! Pour moi, ce fut important...<br /> merci pour ces photos qui chantent la vie, la mer, les fleurs<br /> Courage à toi...
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L
La découverte fut réciproque, et à moi aussi, c'est très précieux.<br /> Du courage, oui, sans doute, à la manière de Jankélévitch quand il dit "Cette chose qu'il faut faire, c'est moi qui dois la faire". Ce qui n'empêche pas, parfois, que l'épuisement prenne le dessus, les phases où l'on s'use. Tu connais... Mais il y a l'avenir, auquel on ne renonce pas, surtout ne pas oublier l'avenir. Qui ne concerne pas que soi.<br /> Tendresse.
G
Merci. Tout simplement merci. <br /> Merci pour l'espérance, pour la vie encore et toujours.....♥
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L
Merci à vous de venir lire, de poser vos mots, de comprendre...♥