Histoires de vie, et de vies...
17 Janvier 2017
Les yeux chauds, les tempes battantes, le froid jusqu'au creux des os, les côtes serrées, l'appétit absent, les chiffres du thermomètre qui s'envolent, c'est la grippe. Et c'est pas de chance. Impossible de m'arrêter, de me glisser au fond du lit jusqu'à ce que le plus détestable soit passé. Il faut assurer. Le minimum. Au ralenti. Minimum qui demande des efforts disproportionnés et me jette sur notre lit comme un naufragé sur une île déserte. La tête embrumée et les jambes en coton.
Tout ça sous le regard inquiet d'un Paladin désemparé de voir son sherpa ainsi terrassé. Il est passé en mode télétravail, il essaie de m'aider, il ne me demande rien. Ou presque. Le moins possible. Je l'aime. Il n'empêche, je suis une loque. Mais une loque responsable.
On ne devrait être malade que quand on est enfant. Enfant, la fièvre vous met à l'abri du monde extérieur, un peu comme dans une couveuse, délicieusement irresponsable. Ma mère me ramenait des poupées de papier, ces poupées à découper et à habiller, des livres. Le chien avait le droit de dormir sur mon lit. Et puis mon père, sitôt rentré du travail, venait poser sa main sur mon front, pour savoir si j'avais encore de la fièvre.
Des poupées, une main, et un jambon purée. Ou une compote. Juste une compote...
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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