Histoires de vie, et de vies...
29 Septembre 2017
Un petit jardin de campagne de bord de mer, même visité par les passereaux, les grives mouchetées et les pic-verts, ne saurait être un jardin s'il n'y avait un chien, ce n'est pas le mien qui vous dira le contraire.
Adorateurs de la gent féline, calmez-vous, il y eut aussi un chat, petite boule de poils transfuge de Nouvelle-Calédonie, endormi de son dernier sommeil au fond du petit jardin après 20 ans d'une vie bien remplie.
Depuis un an donc, la seule bestiole hirsute de la maison est le Chien, fidèle et chaud, râleur et désobéissant, insupportable pile électrique mais surtout, comme tout chien qui se respecte, cœur émetteur avec du poil autour. Beaucoup de poils, d'ailleurs. Une fourrure d'une densité remarquable, qui (grâce à un état de santé excellent) se renouvelle à un rythme stupéfiant, ce qui fait que tout endroit où il passe en est instantanément tapissé, et que j'engloutis une partie de ma très modeste fortune dans l'acquisition de brosses adhésives.
Figurez-vous qu'en ce moment, le Chien n'est pas content. Comment je le sais? Il soupire et marmotte à tout bout de champ, et, dès qu'il en a l'occasion, se plante face à moi et me fixe, l'air clairement réprobateur. Etre fixée par un animal déterminé à vous culpabiliser est une expérience qu'il faut avoir vécu au moins une fois dans sa vie pour comprendre le malaise qui en résulte. Ça marche à tous les coups.
Il faut dire que ces derniers jours, je transforme, je bricole, je bidouille. Oui. Je pousse des meubles, j'en vire, j'en installe, je ponce, je peins, je rénove. La petite maison est en travaux et en désordre (partout, par terre, dans les coins, des pots de peinture, des livres, des marteaux et des clous), ça sent la térébenthine et le panier du Chien brimbale de droite à gauche. Pour couronner le tout, à intervalles réguliers, surgit le balai, ennemi juré du Chien, qui nourrit à son endroit une défiance instinctive doublée d'une frousse irraisonnée.
Bref, je suis, ces jours-ci, une enquiquineuse, une empêcheuse de vivre une vie de chien pattes en rond...
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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