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Histoires de vie, et de vies...

Le choix des mots

Le choix  des mots

Ce n'est pas un travail, même si c'est du boulot. C'est une relation singulière, personnelle, intime, avec des pensées, des rêves, des émotions, des idées, des convictions, des blessures, des silences, des cris. Avec des mots. Ça vient de profond, du plus loin de l'âme, c'est essentiel comme le désir. Car c'est bien par lui que tout commence. C'est du désir qui rôde autour de ma table quand je m'y assois; le désir de vous dire, simultanément et individuellement, les yeux dans les yeux.

Mais que dire, et comment? Une chose certaine: pas question de vous dire n'importe quoi, n'importe comment; de se contenter de l'écume des choses, d'aller vite, comme on consomme, comme on zappe.  Ne pas bâcler, ne pas torchonner. S'appliquer, essayer de faire en sorte que le désir devienne réciproque, aller au bout des mots, ne pas les laisser se diluer, perdre vie. Pas dans l'intention de plaire, mais pour parler vrai. Vous rencontrer véritablement. Ne pas réduire un texte à un produit. Ne pas perdre la parole du cœur, la seule qui importe. Prendre le temps d'aller au cœur de moi-même, pour avoir une vraie chance d'atteindre le vôtre.

Vous comprenez, je n'ai que moi, alors écrire des mots mal choisis, pas précis, pas tout à fait justes, pas tout à fait vrais, ce serait un peu tricher, un peu tronquer, et parfaitement hypocrite. Et ça, ça prend du temps. A moi, ça prend du temps. Relire les phrases jetées pêle-mêle sur le papier. Rayer. Recommencer. Relire. Barrer. Réduire. Densifier. Choisir les mots. Gommer les superflus. Placer chaque virgule exactement là où elle est nécessaire. Relire. Douter. Un seul but, aller droit au cœur. 

C'est une drôle de chose, au fond, que cette tâche qu'on s'est choisie, alors que personne ne nous avait demandé de nous y coller. Mais chacun(e) de celles et ceux qui le font est seul(e) responsable de la façon dont elle ou il l'exerce. Je vous livre la mienne. En toute confiance, en toute tendresse. Vous qui lisez cette manière de lettre, vous l'avez compris, je suis à l'intérieur. 

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À propos
La Baladine

Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous... "Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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J
Mots de choix... photo de soi ? :D<br /> Tu es très belle et sembles si délicate, songeuse... 25 ans ? :)<br /> Bonne soirée Baladine. Bise.
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L
C'est la photo qui est jolie... Mais au moins 20 de plus, 25 même! Quand je te dis que c'est la photo qui est jolie ;-)<br /> Mais songeuse, oui, toujours, invariablement! Ce qui me vaut une sacrée réputation(non usurpée) d'étourdie! :-D<br /> Bizôssi
A
C'est tout à votre honneur ;-)<br /> Il y a tant de personnes qui ne se posent pas tant de questions sur l'impact que peuvent avoir leurs mots..
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L
Merci beaucoup. <br /> C'est très important les mots. Ça peut vous donner des ailes, ça peut vous clouer au sol.<br /> :-)
B
Les miens semblent bien pâles à côté, ils disent vite parfois, ils s'échappent, quand d'autres fois ils restent retenus au fin fond des tiroirs. Ils sont souvent des coups de coeur , des souffles du profond que percutent une image, une rencontre,une émotion ou un bain de nature .<br /> Partager, écrire , rencontrer...
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L
Pâles? Mais à côté de quoi? Tes mots, je les perçois comme ton reflet, ils me disent tes couleurs, ils parlent, et pas qu'à moi... Qu'ils soient jetés ou réfléchis, l'essentiel est qu'ils naissent d'un désir sincère. J'aime beaucoup passer chez toi :-)
P
Oups! mon commentaire était destiné au billet suivant <br /> Ah ! quand la souris n'en fait qu'à sa tête... ;-)
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L
:-D
P
Le respect de la femme<br /> le respect de la personne<br /> un combat que je soutiens
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L
Le contraire m'eût étonnée, et pour tout dire navrée... Mais je n'en doutais pas :-)
M
C'est un dilemme...<br /> Souvent je m'efforce de laisser venir les mots, et pourtant on peut se répéter, alors on y revient en effet, mais pas trop, pour ne pas perdre le fil, mais on écrit, c'est un besoin...Parfois le bon mot n'est pas là, oh que c'est agaçant et puis on se dit mais pourquoi je continue ? En tout cas quand je commence bien souvent je ne sais pas où les mots m'embarquent c'est pourquoi la poesie libre... Oups...
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L
Voyage au pays des mots :-)
P
En écho ...<br /> <br /> Ecrire : on ne sait pas pour quoi. On peut écrire sur pourquoi écrire, mettre des mots sur ce qu’on ne sait pas : on ne sait pas.<br /> Ecrire comme une évidence. Nécessité. Les mots se forment en dedans, se pressent, sortent si on leur en donne le loisir, libération.<br /> On écrit comme on crie, comme on court, comme on danse. C’est un mouvement à l’intérieur. Un flux, intermittent, dense ou absent. Ça existe à l’intérieur, ça pré-existe à l’acte d’écrire, à l’autorisation d’écrire.<br /> Ré-action : on écrit comme on crie quand on se cogne, juron, onomatopée. Emotion à quelque chose de vu, entendu, vécu : retour écho à ce qu’on a absorbé. Certains la restituent en musique, d’autres en courant, en dessin, en danse, en objet façonné, en promenade, en contemplation … L’écriture est une des formes que prend le murmure ou le tumulte qui se fait en nous.<br /> On écrit parce que c’est là. On ne sait pas quoi. On écrit pour savoir quoi. Et après, souvent, on ne le sait toujours pas. Peu importe : l’acte est fait.<br /> <br /> On peut écrire parce qu'on veut dire : écrire à quelqu'un. Expliquer, assembler les idées. Convaincre, protester, donner à penser. Alerter, témoigner.<br /> Ou parce qu'une histoire se forme en nous : on se retrouve face à un personnage, on l’explore, on suit son histoire. Comme un tableau en nous, qu’il faut rendre, tel qu’il est, dans sa nuance exacte.<br /> <br /> Ce que me dit le texte de l’autre et qui m’arrête, c’est ce qu’on ne dit pas habituellement, ce que taisent nos paroles, ce que dissimulent nos actes. L’écriture est dans les interstices, l’ombre dans les anfractuosités du réel. Ce qui compte, la substance précieuse de la vie qu’on ne fait qu’effleurer dans le mouvement de surface du quotidien. Un face à face, soudain. Une respiration, un souffle. La présence, enfin, l’invention de l’humain.<br /> <br /> Amicalement
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L
Merci pour ce beau commentaire, en forme de billet, qui dit bien à la fois le réel et l'impalpable des mots :-)
P
C'est assez typique d'une écriture de "l'intime" comme on dit ... Exercice très difficile. Je ne sais pas si je m'y essaie encore. Je pense que j'écris de manière assez spontanée, me faisant des reproches quand c'est trop long... Me disant que je vais lasser mes lecteurs. Et puis, je me dis tant pis. J'écris - au moins dans mon blog - pour le plaisir, aussi. Tout dépend du sujet que j'aborde... Mais je ne connais pas encore suffisamment votre blogue... Bien que ce texte-ci, abordant la thématique de l'écriture, me plaise beaucoup.
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L
"... avec les mots de tout le monde, écrire comme personne" disait Colette. ;-)<br /> Mais le plaisir reste essentiel. Bienvenue dans mon espace :-)<br /> <br />
D
Ecrire... C'est toujours un exercice difficile dans lequel, d'une manière ou d'une autre, on se met à nu. Même si on ne se raconte pas toujours mais il y a quand même une partie de soi qui parle. Je trouve que les blogs sont de merveilleux outil de communication, que ne donnent pas tous les réseaux sociaux actuels. On prend le temps d'écrire, les autres prennent le temps de lire, de commenter s'ils en ont envie. Il y a un véritable échange, important à mes yeux. Autrement, je crois que je n'aurai pas de blog. Mais ils apportent tant non? Bises alpines et belle semaine automnale.
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L
Oui, des rencontres, qui pour être virtuelles n'en sont pas moins belles, quand c'est le respect réciproque et la sincérité qui priment.<br /> Bises maritimes ;-)
B
Un texte merveilleux Baladine , j'ai longtemps cherché le mot approprié pour le qualifier , il m'est allé droit au cœur , émouvant , touchant peuvent aussi s'y coller mais après çà fait beaucoup de compliments ( sourire ) , sans conteste tes mots viennent de ton cœur , c'est une évidence ....J'aime les gens qui se donnent le mal , le bonheur de trouver le mot juste , que ce soit dans leurs textes ou en commentaires , c'est une élégance et un respect réciproque ...Merci Baladine , nous avons la chance de t'avoir parmi nous ( çà fait beaucoup mais bon tant pis , c'est sincère )....
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L
Ça fait beaucoup, en effet, beaucoup trop! :-D<br /> Mais respect, oui, avant tout, de l'autre, et de soi. :-))
M
Superbe compte rendu du fouiller en soi, attraper les mots et les coucher sur le papier, parce qu'on ne conçoit pas sa vie sans ces moments-là!
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L
Il y a de ça, une forme de nécessité, l'impériosité du désir!
V
D’après ce qu’en dit Khalil Gibran « Il y a un moment où les mots s’usent<br /> Et le Silence commence à raconter ».<br /> <br /> C’est vrai mais pas trop longtemps, sauf pour les cisterciens je suppose et encore, pas complètement puisqu’« au commencement était le Verbe » ou le désir selon votre mot. Mais dans le fond, c’est presque pareil.<br /> <br /> Notre rapport aux mots est en connexion directe à notre relation au monde, à la représentation que l’on s’en fait.<br /> <br /> De toute évidence le mot de votre monde est « Affect ». <br /> <br /> L’écrivain qui me vient à l’esprit en vous lisant c’est Kate Atkinson. Je ne saurais pas vous dire pourquoi, je n’ai pas les mots, juste une intuition qui se passe de verbalisation. <br /> Communiquer est vraiment difficile et quand la Méta communication s’en mêle ya de quoi s’emmêler les touches (du clavier)…
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L
Ah merci! J'avais jeté un œil mais savoir par quel bout aborder un auteur aussi prolixe n'était pas évident! <br /> :-)
V
Et bien, si la curiosité et le désir l’emportent, aborder cet auteur, par « Dans les replis du temps » puis « Dans les coulisses du musée » sont un bon début …<br /> Vous pourriez savoir si j’ai vu juste ou alors complètement à côté de la plaque :)
L
Affect, je ne sais pas, je ne maîtrise pas assez le vocabulaire psychanalytique...<br /> <br /> Ne connaissant pas cet auteur, je me réserve ;-)<br /> <br /> Pour la méta-communication, je suis d'accord :-))
G
Je crois que nous devenons des dinosaures toi et moi... car qui de nos jours se soucie ede trouver le mot juste et bien orthographié ? <br /> Lorsque j'entends les énormités que disent parfois des gens dont c'est le métier de parler un français correct, j'enrage !<br /> Notre langue est si belle ! Autant le dire, je ne suis pas pour la réforme de l'orthographe : nous avons fait l'effort de retenir ses règles, difficiles je le reconnais, mais nous l'avons fait !<br /> Nous avions aussi des instit' qui avaient à coeur de nous inculquer leur savoir...
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L
Tout n'est pas perdu, si j'en crois ceux que je croise dans la blogosphère... Les dinosaures ont de beaux restes, et font de la résistance ;-))
J
Très beau texte. Moi, je préfère les lettres aux chiffres. Mais les 'matheux' sont plus heureux que nous. Ils puisent dans la collection de chiffres pour les aligner, les additionner, les multiplier. Quand tout est juste, ils sont contents.<br /> Avec les mots, on n'est jamais sûr de rien. En les alignant, on peut émouvoir, faire rire, sourire ou blesser. Rien n'est une évidence avec les mots. Avec les chiffres 1+1, ça fait 2, c'est plus simple.
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L
"Rien n'est une évidence avec les mots" C'est tellement ça! Mais l'aventure, peut-être justement parce qu'elle garde quelque chose d'hasardeux, semble tellement plus exaltante... du moins pour toi comme pour moi. ;-)<br />
X
Tient c'est bizarre, mais à moi aussi cela me prend du temps! Chercher mes mots,pour toi et pour d'autres,les écrire,les réécrire,les retranscrire,rayer,re-rayer,recommencer,flécher,stabiloter(ça se dit?),corriger,vérifier,revérifier,bref,noircir du papier et laisser "échapper" malgré tout cela des fautes, et que sais-je encore...<br /> je n'ai pas besoin d'énumérer plus ,je sais que tu comprends.<br /> Mes brouillons ne sont compréhensibles que par moi,je sais que je ne suis pas obligé,mais j'aime ça.Je croyais naïvement que j'étais le seul à faire de la sorte,me voilà rassuré.<br /> Beau texte sur ...L'écriture.<br /> <br /> (mes mots là,se sont presque écrit tout seuls)
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L
Et hop! Une chanson en tête pour la journée! ;-)
X
J'éprouve du plaisir à "construire" mes commentaires et je suis d'accord avec toi pour dire que le choix des mots est important.Si je souffrais,je n'écrirais pas.<br /> Parfois,il m'arrive d'en écrire sur papier d'harmonie,<br /> Des mots à,des mots à,<br /> A chatouiller ton/mon ouïe.
L
Je ne sais pas... Il y a une certaine jouissance à cette recherche, cette descente en soi-même et sa restitution sur le papier, (ou sur le clavier), et si la partie "besogneuse" me prend du temps, elle ne me cause aucune souffrance, rien que du plaisir; je n'ai aucun penchant pour le masochisme ;-)<br /> Je garde aussi en mémoire les mots de Jean d'Ormesson : "Chaque matin, je me lève à 7 h. Je me douche, je prends mon petit déjeuner, je m’habille et je me mets à ma table de travail jusqu’à 13 h, puis de 15 à 19 h. Et là, c’est vrai, je ne fais pas grand-chose. J’attends que l’inspiration vienne. Si j’écris vingt lignes dans la journée, je suis très content !"
X
Ah quand même! J'envie ceux qui ont le brouillon dans la tête,et qui écrivent comme coule un ruisseau.
L
http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/94.htm<br /> <br /> Pour te rassurer définitivement ;-)
A
Oui, c'est une drôle de chose que d'écrire, choisir de se dévoiler sans trop en dire mais tout en retenant quelques mots qui se sentent libres soudain d'aller à leur gré, dans des territoires que la pudeur n'a pas totalement encore défrichée. Oui, j'aime votre façon de choisir vos mots sans triche ni tabou et de nous les apporter ainsi prêts à être livrés à la curiosité puis au plaisir de la découverte et de l'imagination!
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L
Votre commentaire me touche, vous dont les textes sont si souvent empreints d'une profonde émotion, parfaitement restituée, pudiquement partagée.
H
Je ne sais pas écrire comme toi, finalement, je crois que je me livre peu, j'écris vite des anecdotes et si l'intime passe, c'est par hasard.<br /> Continue à être entière.
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L
T'inquiète, je ne sais pas faire autrement ;-)
P
J'aime beaucoup ce texte qui décrit fort bien l'heureux labeur qui consiste à tenter de mettre en mots des pensées.<br /> C'est vrai que ce peut-être tout un travail que de choisir les mots, l'agencement des idées et des phrases, manier l'ellipse et l'implicite, se dévoiler sans trop en dire...<br /> Je retrouve là bien des questionnements qui m'ont accompagné durant des années, même si maintenant je sens parfois filer entre mes doigts ce "désir" (ou inspiration, ou nécessité...) qui pousse à se mettre devant son clavier pour "partager" (ou mieux, "aller droit au cœur", comme tu dis).<br /> <br /> Merci de si bien parler de l'acte d'écrire :)
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L
Tu partages épatamment tes voyages:-))
C
Ah un billet sur les mots, mes amis quotidiens, mes pires ennemis parfois...<br /> Ta façon d'écrire est d'après toi laborieuse, mais le résultat est magnifique. Ca paie donc pour toi, de relire, rayer, douter, recommencer...<br /> Toutes ces choses que l'on m'apprises a l'école et que j'ai tenté tant bien que mal d'enseigner à mes élèves.<br /> Un travail scolaire, ce n'est pas un gros mot. ( je rebondis à la remarque de Coularine) C'est la base de toute écriture, faire un brouillon, se relire. Arranger une phrase, trouver un mot plus adapté, employer des synonymes, éviter les répétitions.<br /> Quant à cette drôle de chose qui consiste à s'obliger à faire quelque chose que personne ne nous a demandé de faire, j'y pense chaque fois que je fais ma rédaction pour un défi d'écriture. <br /> Quand le moteur puissant du désir nous porte....<br /> Bises admiratives<br /> ¸¸.•*¨*• ⭐️
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L
"Un travail de bûcheron", disait Sagan! <br /> <br /> Rien d'admirable là-dedans, obéir à ses désirs n'est pas si difficile, et ensuite, c'est l'obstination qui prend le relais, la volonté têtue de faire coïncider l'idée et la phrase... <br /> <br /> Bises bûcheuses
C
Coumarine bien sur...<br /> Écriture automatique , pffffff
L
je comprends parfaitement et tes mots sont aussi parfaitement choisis
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L
;-)
B
J’aime bien tes mots, chère amie. Les mots ont cette sensibilité d’exprimer les sentiments les plus touchants, négatifs ou positifs, ils sont un attirail qui peut apporter joie, respect et convivialité, quand ils sont mesurés, mais peuvent faire l’effet inverse quand ils sont dégainés à tout va. Oui La Baladine, les mots, sont tout pour nous, il faut les choyer, les aimer, les élever pour les faire grandir et leur donner vie et amour. « Un mot aimable est comme un jour de printemps »comme le disait un poète.<br /> Bises colorées.
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L
La jolie phrase, si fraîche, et si vraie! Bises à toi cher poète!
C
je me pose une question en te lisant: <br /> que vaut-il mieux: écrire "comme ça vient", spontanément... ou relire et "travailler" son texte essayant qu'il soit le plus vrai possible, que les mots traduisent bien la pensée ou mieux, les sentiments?<br /> Moi je suis plutôt comme toi; j'écris puis je laisse reposer les mots, ils font leur chemin...je les reprends ensuite, c'est un cheminement que j'aime beaucoup d'ailleurs...<br /> Merci pour ce beau texte qui me parle beaucoup!
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L
Chacun fait en conscience, j'imagine. Je suis, comme toi je pense, convaincue que la forme importe autant que le fond. Trouver la bonne phrase, exacte, juste, qui va sonner clair, et si possible, au plus grand nombre. Et surtout, en restant sincère. <br /> Je suis chaque fois émue de voir que tu te donnes la peine de venir jusqu'ici. J'espère que le mieux fait son chemin chez toi.
C
attention quand je parle de "travail", je n'évoque rien de scolaire!<br /> c'est attendre un peu pour que les mots viennent vraiment du plus profond de soi, de l'intérieur comme tu le dis!
A
Les mots ont du poids, sans être une pesanteur.<br /> Les mots, pourtant statiques, ont cette capacité merveilleuse à former des phrases vivantes. Les mots sont créatifs. Les mots d'amour créent de l'amour. d'autres sont mortels.<br /> et moi j'essayerai d'être comme le chanteur : <br /> Je lui dirai les mots bleus <br /> Les mots qu'on dit avec les yeux....
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L
Oublier les marionnettes? Malheureux!!! Le premier 45 Tours que j'ai passé en boucle sur mon tourne-disque!!!<br /> Mais je te rassure, je n'ai jamais cessé d'aimer Christophe...
A
Ah oui les marionnettes !!<br /> Oublie !! ;-)<br /> <br /> Faut plutôt écouter Christophe Version 2.0 ....<br /> il a bien changé le bougre....<br /> https://www.youtube.com/watch?v=7K7KettmHR0<br /> <br /> Cela dit on peut ne pas aimer....
L
C'est exactement ça, peser ses mots, et tenter de faire en sorte qu'ils restent légers... Pas si simple. Leur pouvoir est infini.<br /> <br /> Christophe... pour moi ça remonte aux Marionnettes...
N
Je n'écris pas de textes littéraires, les miens sont académiques. Ce n'est pas tout à fait la même chose mais un peu quand même. Ecrire demande du travail, de la précision, de la persévérance... L'acte en lui-même est jouissif mais écrire s'est s'exposer à la critique, inévitablement.
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L
Bienvenue Nassy! S'exposer, oui, tout est là, mais quand on met sa confiance en avant, ça se passe bien, la plupart du temps.
P
Quand je te lis<br /> je vois une artiste <br /> qui peint avec les mots<br /> un paysage intérieur <br /> qui la touche
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L
Une amie m'a dit tout récemment qu'un des grands réconforts de la vie est de recevoir sans embarras les compliments... Ou quelque chose comme ça... J'essaie.
L
Et c'est après avoir écrit qu'on s'aperçoit qu'on n'a pas été compris.<br /> En revanche, on est jugé.<br /> Immédiatement...<br /> Cela dit, c'est prenant, émouvant.<br /> Comme dit Lilas "c'est dense".
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L
De l'importance de peser les mots...
L
Salut toi!
L
Que je te le dise, il n'y a rien de gâché dans tes mots. Ils sont toujours justes, riches et denses de sens, de sentiments, de chaleur, j'aime vraiment. Et s'il faut attendre pour te lire - même impatiemment - alors j'attendrai. Sign!
Répondre
L
J'attends ta note... impatiemment.
L
Quand les mots trouvent ainsi une résonance, un écho, quand ils se répondent, c'est une joie délicieuse, un partage, une rencontre... Je suis heureuse de t'avoir rencontrée, princesse de l'ellipse!
L
C'est drôle, tu parles "d'intérieur", c'est exactement le mot que j'ai choisi dans la note de demain.
G
Je suis un adepte du contrôle, et je perçois pleinement vos écrits...<br /> Et, paradoxalement, moi qui suis dans le contrôle, je "lâche tout" quand j'écris ; ainsi je me contredis, me confronte, débat et argumente avec moi-même, sombre monologue d'un parfait égoïste...<br /> Belle soirée à vous.
Répondre
L
Ici je me réjouis d'avoir créé un espace, certes virtuel, mais où domine la cordialité. Alors ne te sens surtout pas obligé de te souiller à revenir.
G
Comment peut-on être précis sans contrôle ? Comment être précis lorsqu'on se lâche et qu'on ne contrôle plus ?<br /> Je vouvoie après des mois coupé du monde, nettoyé des souillures humaines... Le tutoiement me rapproche de trop de ces humains... Mais bon, c'est un autre sujet.<br /> Bon mercredi...
L
Il s'agit moins de contrôle que de précision. Mais de toute façon, un texte, une fois publié, appartient à ses lecteurs.<br /> <br /> Depuis quand me vouvoies-tu?
D
Sur ce coup, je n'ai qu'un mot : génial.
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L
Pas de génie là-dedans, juste une dose de labeur...<br /> Dorian G. ? Je vous souhaite d'être moins influençable que celui qui semble avoir inspiré ce pseudo ;-)