Histoires de vie, et de vies...
7 Septembre 2017
Un juillet de soleil égal et chaud, un mois d'août de pluie bleue et d'orages crépitants, entrecoupé de brèves et pesantes touffeurs. Septembre, qui signe la fin de l'été, prend, tout en tendresse, des allures d'automne.
Déjà, le jardin s'adoucit, la lumière s'embue. Il est un peu petit, ce jardin, tout de guingois, pas très joli, mais il offre son meilleur, une verdure mouillée, odorante, la visite inopinée d'un pic-vert chasseur de fourmis, le rosier renouvelé, une douceur, une ferveur précieuse, quelque chose d'impalpable, et déjà perdu.
La vapeur nacrée qui le voile au petit matin, le miracle sans cesse renouvelé du soir, cette heure douce où le vent tombe, où la mer s'apaise, quand les nuages sont lents, quand il fait tiède, ouaté sous un ciel gris perle; ces quelques semaines, divinement belles, où la conscience de tout ce qui va disparaître, et qu'on ne voudrait jamais perdre, vous étreint.
Ailleurs, dans un petit paradis de France cerné par les eaux, c'est la désolation après l'enfer d'un ouragan bien mal nommé Irma, une Irma qui a oublié d'être douce. A tout moment, la beauté du monde, la paix, tout ce qui nous a été donné peut nous être enlevé.
Le petit jardin, au seuil de l'automne, vit avec ferveur la fin de l'été. Un moment de privilège.
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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