Histoires de vie, et de vies...
15 Octobre 2018
Aznavour aurait peut-être, (sans doute?) aimé ce titre, lui qui, à force de promener obstinément son beau timbre voilé qui ne vieillissait pas sur toutes les scènes du monde, avait fini par nous faire croire qu'il l'était presque, immortel...
Je raffole de la voix de Stacey Kent... Matière impalpable et soyeuse, mystérieuse alchimie d'espièglerie de jeune fille et de sensualité de femme, elle a le don de faire sourire chaque note, sans en évacuer pour autant la mélancolie.
Si jamais vous ne connaissez pas, allez-y, essayez, ne vous privez pas de ce pur délice, cette élégance. Ecoutez ce miel lumineux, subtilement zesté d'amertume... Cette "saudade", sentiment intraduisible qui ravit et serre le cœur dans lequel je me reconnais, cet espace sans fin, ces heures sans temps, intimes et précieuses, qu'on ne peut partager qu'avec quelqu'un (ou quelqu'une) qu'on aime du plus profond de soi et qui vous aime pareil, un (ou une) qui sait vous entendre au-delà des mots, un (ou une) qu'on ne changerait pour rien au monde. Rien du tout. Et même en dépit de tout.
Ecoutez, ressentez, savourez ces vibrations exquises, cette douceur mêlée de chagrin, cette délicatesse... Faites confiance à l'instant...
Tout finit par disparaître, à commencer par nous. Mais les voix, elles, celles d'Aznavour, de Stacey Kent, portées par les ondes hertziennes, continueront de voyager dans l'univers, aussi longtemps qu'il existera...
* crédit titre: Chantal Pelletier
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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