Histoires de vie, et de vies...
31 Décembre 2019
Rarement prénom aura été aussi bien porté. Isabelle n'était pas que belle, elle était un soleil, qui vous éclaboussait de sa lumière. Chaleureuse, volubile, gracieuse, rayonnante, joyeuse. Flamboyante. Généreuse. Femme de convictions, de courage, de panache même, qui a tenu tête au crabe qui l'a emportée, jusqu'au dernier jour. Avec le sourire. Avec des fous-rires. Avec son franc-parler, son goût de l'autre, ses exigences et son sens de la fête.
Isabelle était un soleil né avec le printemps, ce soleil s'est éteint à la naissance de l'hiver.
Les adieux sous la somptueuse coupole du crématorium, les accolades baignées d'émotion, ce regain de tendresse éperdue que provoquent le deuil et la houle du chagrin partagé. C'est fou ce que la mort nous rapproche et nous brise en même temps, et nous rend vivants... et tendres... si tendres...
Isabelle absente au monde, et tellement présente dans les souvenirs, les souvenirs en vagues chaudes et consolantes... La souvenance, cette force qui seule est de taille à résister à la mort, et l'amour magnifié.
Je regarde cette fin d'année, cette dernière semaine faite de sentiments si contrastés... En peu de jours, j'ai ri avec mes deux amours dans notre nid douillet, pleuré ma cousine avec et sans larmes, éprouvé une irrésistible tendresse, une immense peine, et tous ces mouvements du cœur ont trouvé leur chemin, se sont croisés, entrelacés. La vie, la vie...
Ce dernier soir de l'année, je pense à Isabelle, aux siens, ceux qu'elle aimait, qu'elle a illuminés pour toujours, à ma fille, à ceux que j'aime, à vous tous, et je vais lever mon verre à l'absente, à l'éventail fabuleusement large des sentiments, à l'immensité des possibilités humaines.
La vie est implacable, cruelle, mais d'une incroyable, infinie richesse. Et c'est bien en cela qu'elle vaut d'être vécue.
Je vous embrasse. A tout bientôt, en 2020.
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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