Histoires de vie, et de vies...
17 Janvier 2018
Sans relâche. Aussi longtemps qu'il me sera donné de vivre, et de parler. Pour toutes celles, de par le monde, qui n'ont pas la possibilité de le faire; qui souffrent, qui endurent, qui meurent, en silence. Je serai vibrante, je m'indignerai des indignités qui sont faites à mon sexe. Je ne serai jamais immobilisée dans un autre siècle, arc-boutée sur le vieux schéma patriarcal qui ne rassure que celles qui n'ont pas osé le remettre en question jusqu'au bout, et refusent de voir les dérives et menaces actuelles sur des acquis pas si solides.
Je n'ai jamais été dépendante du regard, du désir d'un homme pour me sentir exister en tant que femme. Pour désirer. Pour jouir. Pour autant, mon sexe ne me définit pas. Je refuse qu'il me limite. Je refuse de subir. Je refuse de plier. Mon désir n'appartient qu'à moi. Et quand il s'accorde à celui d'un Paladin qui m'aide à tisser mes ailes comme je l'aide à tisser les siennes, c'est comme l'explosion de dix mille soleils, et pour la tristesse du post coïtum, veuillez donc aller voir ailleurs où nous ne sommes pas (c'est lui qui le dit, qui n'est ni un coq ni une femme)...
Je n'en reviens pas, au fond, qu'on en soit encore à discuter de la liberté du corps de la femme. Ici. En France. Qu'il s'en trouve pour dicter aux femmes ce qu'elles doivent faire, penser, ou comment elles doivent réagir quand elles sont agressées.
Parce que j'ai eu à me défendre par le passé, parce que je connais trop de femmes, de jeunes filles qui ont eu à le faire, et parfois (trop souvent) n'ont pas pu, je voudrais que ce soit épargné aux générations à venir.
Parce que leur dire qu'il leur suffit d'apprendre à se défendre, c'est leur signifier, paradoxalement, qu'elles peuvent à tout moment devenir des proies; c'est admettre définitivement l'inégalité entre les sexes, au profit d'un seul. Et parce que ça conduit tout droit à ÇA (cliquez svp sans hésiter, c'est édifiant), et que c'est inadmissible de cautionner ça, de quelque manière que ce soit.
Parce que si je suis d'accord pour ne pas censurer les œuvres d'art, je ne suis pas d'accord pour qu'on censure ma parole. Ni CELLE-CI (cliquez encore svp, c'est aussi beau que vrai), si talentueuse, si libre, si splendidement combative.
Parce qu'elles mentent effrontément, ces femmes d'un passé dépassé, cliquez pour voir, ça fait du bien!. N'hésitez pas!
Parce que contrairement à ce que ces femmes hors du temps nous assènent, le combat pour l'égalité n'est pas une guerre entre les sexes, mais la volonté sans faille d'un rapprochement infiniment libre et respectueux.
J'attends un monde où les femmes pourront sans crainte et sans honte exprimer leur désir, il n'est manifestement pas pour demain, mais, déjà, toujours, j'ai une infinie reconnaissance pour tous les hommes qui, sans la moindre crainte, le moindre doute, marchent à leurs côtés vers ce monde-là.
Les autres, ma foi... Qu'elles aillent, qu'ils aillent au diable!
"Venez apprendre comment, nées compagnes de l’homme, vous êtes devenues son esclave; comment, tombées dans cet état abject, vous êtes parvenues à vous y plaire, à le regarder comme votre état naturel; comment enfin, dégradées de plus en plus par votre longue habitude de l’esclavage, vous en avez préféré les vices avilissants, mais commodes, aux vertus plus pénibles d’un être libre et respectable. (…)" De l'éducation des femmes, Pierre Choderlos de Laclos.
Le discours de Natalie Portman à la "Women's March" de Los Angeles. Sans commentaire. pic.twitter.com/QiB7DV5u0p
— Brut FR (@brutofficiel) 22 janvier 2018
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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