Histoires de vie, et de vies...
25 Novembre 2018
Alors bien sûr, comme chaque fois que la parole des femmes se fait entendre, chaque fois un peu plus fort, un petit peu, un tout petit peu plus fort, elle est amoindrie, mise en doute, délégitimée, voire même sa couleur violette masquée par un brouillard jaune...
Tout est toujours à refaire.
Des décennies qu'elles se soulèvent, des décennies qu'on leur reproche de ne pas employer les bons termes, la bonne méthode, de ne pas avoir le bon timing...
Ce n'est jamais le bon moment, ce ne sont jamais les bons mots, c'est pourtant la vérité crue.
Partout elles vacillent, partout elles tombent, partout elles meurent.
Ici, elles parlent, enfin. Et pourtant il s'en trouve toujours pour douter. Pour amoindrir. Pour jeter un voile noir de suspicion, et s'il leur prenait l'envie de renverser les rôles?
On leur reproche leur colère. Mais qui donc est dénué d'humanité au point de ne pas se mettre en colère devant les chiffres, celui des violences conjugales, première cause de mortalité chez les femmes européennes âgées de 19 à 44 ans, celui des violences tout court, qui frappent 70% des femmes dans le monde? Qui peut rester indifférent, ou fataliste?
On ne le répétera jamais assez, je ne le répéterai jamais assez, partout dans le monde, chaque jour, chaque minute, des femmes subissent des violences, des actes, des menaces. Pas de frontière qui tienne, ni de classe sociale, d'ethnie ou de culture. Dans la maison, dans la rue, sur le lieu de travail, en temps de guerre comme de paix, des femmes sont frôlées, frottées, palpées, menacées, battues, violées, mutilées, tuées. Souvent, trop souvent encore, en toute impunité.
Des femmes. Juste des femmes. Parce qu'elles sont des femmes.
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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