Histoires de vie, et de vies...
19 Juillet 2016
J'ai le cœur pensif...
Je voulais vous écrire une lettre, une lettre tendre et douce, et, le présent étant ce qu'il est, ça n'a rien de simple. Je pensais bien vous écrire des quantités de lettres, raconter des histoires, poser des questions, proposer des réponses, espérer les vôtres, peut-être... Vous raconter mon chemin, comment je fais pour ne pas me laisser manger par la vie... Pour éviter le naufrage des jours sans éclats de rire...
En vérité, je n'avais pas du tout prévu de débuter par cette lettre-ci, mais par les temps qui courent, j'ai le cœur bien moins enjoué, bien moins rieur qu'à l'ordinaire. J'ai le cœur pensif...
Notre monde était dur, froid, agressif, compétiteur et efficace, quitte à écraser de l'humain sur son passage. Le voici, depuis 18 mois, tragiquement devenu fragile. Je balance entre idées noires peuplant des nuits blanches et jour qui se lève, quand même, éclaboussé de lumière... Rire, sourire comme autant de réponses cinglantes à la douleur, à la mort. La vie est belle et elle est épouvantable, c'est pour ça qu'il faut l'aimer, c'est pour ça qu'il faut s'aimer, tous, chaque individu que nous sommes, embarqués sur le même vaisseau..
J'ai le cœur pensif, et cette lettre l'est tout autant. Elle est aussi bourrée de désir, le désir de vous dire, vous communiquer un peu de joie, un peu de rêve, beaucoup d'espoir, et la certitude qu'on peut être soi, et libre, mais jamais au détriment des autres, d'un autre. Je regarde le monde tel qu'il va aujourd'hui, mal, et me prennent des envies de vous dire que les solutions ne sont qu'en nous. Qu'il est peut-être temps de tourner le dos aux religions, aux partis, aux dogmes, aux encartages quels qu'ils soient. Etre des individus solidaires, c'est là l'urgence.
Je ne sais pas, je suis peut-être naïve, mais je m'interroge; parce que, je suis désolée de vous le dire, mais tout ce qui a été mis en place jusqu'ici, que ce soit sur le plan religieux ou politique, a échoué. Alors?
Je vais vous dire, dans le monde tel qu'il va, cette lettre est un acte de dissidence pure parce que c'est une lettre d'amour, d'humaine à humaines, d'humaine à humains... C'est un appel à la tolérance, à la liberté, à la nécessité de vivre ensemble, mais pas identiques et en uniforme, non, tous ensemble mais un par un, nos individualités bigarrées unies, réunies pour construire, du moins essayer, un monde à taille humaine.
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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