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Histoires de vie, et de vies...

Tendresse et art de vivre

Tendresse et art de vivre

Je le répète à loisir, je n'aime guère le téléphone, qu'il soit "i" ou "smart" ou fixe, d'ailleurs je n'ai plus de fixe, et je m'en porte plutôt mieux. C'est donc un fait, je n'aime guère le téléphone, et j'en use peu. 

Pourtant, il est des heures douces où cette petite chose a le talent, via une voix aimée, de transformer un début de soirée en bonheur inattendu, plaisir, rire, échappée libre, tendresse et art de vivre. Une conversation parmi les meilleures, celles qu'on a avec quelqu'un qu'on aime et en qui on a confiance, dont on écoute tout ce qu'elle a à nous dire et vice versa, sans triche, sans jugement, sans peur d'être jugée, mal jugée. 

Tendresse et art de vivre. Elle et moi, deux vigilantes. Vigilantes parce que chacune veille sur la liberté de l'autre, de loin bien sûr, sans l'avoir décidé, mais la vie court et le temps manque. On s'est souvent perdues de vue, parfois longtemps, mais jamais perdues de vie, et surtout jamais de cœur.

Tendresse et art de vivre. Parce que chaque fois, l'une constate que l'autre ne se laisse pas manger par la vie, qu'elle est toujours en devenir, qu'en dépit des clous auxquels elle se déchire, des coins auxquels elle se cogne, des chagrins, des douleurs, elle ne baisse ni les bras, ni le cœur, ni l'esprit.

Confidences, anecdotes, colères, idées, échanges, accord ou désaccord quelle importance quand respect, estime réciproque et bienveillance mènent la danse? Et surtout des rires, des rires...

Et l'heure a coulé dans cette tendresse... J'ai raccroché en me disant que la vie avait quand même de jolis instants d'harmonie, et je gage qu'en raccrochant de son côté, elle souriait aux anges à qui je souriais de même... Pour une fois qu'ils nous voulaient du bien, ceux-là... 

  

A Val...heart

Tendresse et art de vivre
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À propos
La Baladine

Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous... "Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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N
Pareil. Beaucoup de mal avec le téléphone qui doit rester de l'ordre de l'exceptionnel, du ponctuel ou de l'urgence. J'appelle très rarement. Et on se moque de mon vieux nokia, antiquité décroissante qui ne me sert qu'à ... téléphoner ou plutôt recevoir quelques appels, utiliser de potentiels sms et accessoirement avoir l'heure. Merci pour le petit mot d'aujourd'hui sur le fait que tu es encore quelque part ici, même si c'est bien ténu dans notre perception... Je t'embrasse Balade !
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L
Merci à toi d'être venue jusqu'ici , ça me touche toujours infiniment qu'on se donne cette peine... Les vieux nokia sont vénérables, il ne faut jamais se moquer d'eux ;-)<br /> <br /> Je suis là pourtant, en touche légère, pas si ténue, me sens un peu billebarrée, j'ai un peu de mal à me "rassembler" suffisamment pour écrire...<br /> Je t'embrasse aussi!
F
Il en passe beaucoup dans cette conversation téléphonique ! La complicité, l'estime, le respect... tels que tu les décris si joliment, en sont certainement les conditions nécessaires. Sans doute plus solitaire, je n'ai pas d'autre telle amitié que celle incluse dans l'amour que je partage dans notre couple... elle passe beaucoup de temps au téléphone, moi, le moins possible.<br /> Bonne soirée
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L
C'est bien aussi, le couple, quand l'amant(e) est l'ami(e)... La plénitude...<br /> Merci d'être venu jusqu'ici :-)
B
Je me retrouve dans ton billet. De façon générale, je téléphone peu. Les longs bavardages sont uniquement celles avec ma famille aux Etats Unis. J'aime écrire des petits textes, des comms dans les blogs, le français est une si belle langue....
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L
L'éloignement longue distance donne évidemment de l'importance au téléphone, quoique Skype ou ICQ ou autres offrent une sensation de proximité, via la vision de l'autre, dont nous prive le téléphone...<br /> Ecrire, oui, c'est toujours bien. :-)
P
Parfois je dis que je n'aime pas le téléphone non plus... Peut-être quand cela dure trop longtemps... Mais cela a quand même du bon de s'entendre autrement que par écrans et tapotages interposés. On entend la voix, les silences, les inflexions de la voix... Cela dit beaucoup. On prend si facilement le pli des communications par sms et messages... Ca peut être pas mal, mais pas toujours. Une bonne communication téléphonique, pas trop longue, pas trop courte, juste ce qu'il faut, c'est bien.<br /> <br /> Longtemps, ce sont les définitions de Montaigne de l'amitié qui m'ont accompagnée. Evidemment, o;) directement les grandes envolées et pourtant, c'est si vrai. <br /> <br /> J'ai la chance d'avoir une amie avec qui on "poursuit" des conversations téléphoniques... Donc, ce n'est jamais très long, sauf quand on commence à parler d'idées de travaux en infographie... En tout cas, c'est bien, ces amitiés longue durée, c'est un des cadeaux de la vie. <br /> <br /> C'est un des plus beaux cadeaux de la vie. Comme l'amour, en somme ....
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L
Plus qu'un cadeau de la vie, je vois ça comme un cadeau qu'on se fait... aux autres comme à soi. :-)
P
"Totale confiance" et "sans peur d'être jugée", c'est une jolie définition de l'amitié, et un très beau moment que tu évoques là...
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L
Ah ça... aimer l'autre en lui laissant toute sa liberté, de penser, de dire, de faire... ça demande sans doute, au-delà de la confiance, une loyauté absolue à l'idée même de l'amour comme de l'amitié :-)
P
Je crois que je n'ai jamais su différencier l'amour de l'amitié... J'aime bien cette citation de Camus, et l'affection légère à porter est délicieuse sans nul doute. Mais pas très facile à offrir, à recevoir et à gérer... Sourire.
L
Tout comme l'amour, l'amitié peut être protéiforme, je crois... Même si j'ai toujours eu un faible pour les ambiances sereines, je n'y suis pas toujours parvenue ;-)<br /> "Plus je vieillis et plus je trouve qu'on ne peut vivre qu'avec les êtres qui vous aiment d'une affection aussi légère à porter que forte à éprouver." (Camus à R. Char) C'est exactement là que j'en suis, depuis quelques années déjà :-)<br /> Bisous verglacés dehors mais chauds dedans
A
J'adore ce texte plein de chaleur et de joie de vivre! <br /> Comme toi je n'aime pas le téléphone, et comme toi je vis néanmoins parfois et même souvent, à la réflexion, des moments magiques comme celui que tu viens de décrire d'une façon absolument et totalement parfaite!<br /> Très belle et douce soirée à toi! ♥
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L
Mais oui, la technologie sert de lien aussi, beaucoup plus souvent qu'on ne veut bien le dire!<br /> Bises hivernales ensoleillées
P
"tant de personnes qui aiment ..." ! pardon pour ce mot sauté (lapsus ?...) à la fin du commentaire que je viens de "poster" un peu vite ...
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L
Pas de souci, le commentaire tel quel était parfaitement sensé et compréhensible :-)
P
Oui, bonheur de ces relations, où on peut se dire "sans peur d'être jugé, mal jugé" ! Je les préfère à l'écrit (quand la distance empêche de deviser côte à côte, posés ou marchant au creux d'une forêt - encore que, parfois, la distance favorise la proximité) qu'au téléphone, intempestif, faisant irruption à un moment peut-être où je ne suis pas moi : la lente et paisible méditation des mots à se dire, dans la tête l'image de l'autre, forme moins accaparante que la voix. Plaisirs trop rares, car il n'est pas tant de personnes qui ce type d'échanges au long cours ...
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L
Ma foi, j'ai longtemps écrit, et ça m'arrive encore. J'ai d'ailleurs deux grandes boîtes pleines de lettres et cartes reçues et précieusement gardées. Mais là, avec celle-ci que je connais depuis le berceau, c'est différent. La confiance est juste absolue, chose qui se fait rare ces temps-ci, et dieu que ça fait du bien!
X
Alors moi, Le téléphone revêt une grande importance, car, vois-tu, lorsque j'étais enfant, (il n'y a pas si longtemps de cela) le téléphone, donc, eh bien, nous n'en avions pas. Peu de familles en étaient pourvus, dans mon village. Le seul, était public. Une cabine tout en bois, installée dans l'unique épicerie de village. A l'intérieur (de la cabine) un ÉNORME téléphone noir, en bakélite, sans cadran. Une sorte de "couette", de "béquillou" à la place ; un levier. Le téléphone n'était pas "automatique"...<br /> L'épicière/standardiste demandait le numéro du correspondant au central téléphonique, qui la recontactait quand la liaison était établie. Non non, ce n'était pas à l'époque des dinosaures !!! Juste l'époque du 22 à Asnières...<br /> Quoi qu'il en soit, nous téléphonions quasiment jamais. D'ailleurs, nous supposions qu'elle écoutait les conversations.<br /> Non, le téléphone était surtout synonyme de mauvaises nouvelles, qui ne pouvaient souffrir de retard...<br /> Elles arrivaient toutes par ce chemin. Il en reste que même si je n'ai pas eu à en pâtir, le téléphone inspirait un peu la crainte... Encore maintenant, suivant l'heure...<br /> Il peut se passer six mois sans que je ne téléphone à un ou une proche, mais à chaque fois, la conversation reprend comme si c'était hier. Quand je dis que je suis un peu "ours"...
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L
C'est délicieusement décrit... Et c'est très vrai. Et c'est aussi pour cette raison que dès mon premier mot sur ce blog encore très jeune, j'ai parlé de lettre... Car au fond ce sont bien plus des lettres que des articles ou billets ou autres que je balance aux quatre coins du net, j'écris à tous et toutes. C'est aussi pour cette épistolaire raison que je réponds à chaque commentaire, et que j'ai cessé de poser des mots sur les blogs où les commentaires restent sans réponse, même si je continue à en visiter certains...<br /> Bien à vous
P
Plaisirs que n'a pas proscrits l'informatique : des lettres aux "mails", il n'y a qu'un channel, et je me lance toujours avec appétit dans des correspondances fleuves au fil du clavier ... La rapidité de la réponse atténue la nostalgie du papier (ce qui manque le plus, peut-être, dans la correspondance électronique, outre le bruissement des feuillets qu'on déplie, c'est la corporalité de l'autre qu'on approchait par sa graphie - voire dans ses choix parfois inattendus de la couleur de l'encre ! Il y avait celles qui affectionnaient l'encre violette, comme un parfum de fleur discrète, celles au contraire qui arboraient un bleu pétant ...)
L
Oh tu sais, j'habitais en pleine ville et le téléphone n'a fait son entrée dans la maison qu'en 1976, j'avais 15 ans! C'est d'ailleurs moi qui ai fait le forcing, car lycéenne, je voulais avoir un peu plus de liberté, autrement dit pouvoir, en cas de retard, prévenir plutôt que voir mon père débarquer au lycée paniqué parce que j'avais 25 mn de retard sur l'horaire habituel :-D<br /> Mais je n'ai jamais été accro pour autant, c'est resté pour moi avant tout un objet usuel, utile, pratique. Sans plus. <br /> Et puis, comme je disais chez AlainX, aujourd'hui ils font aussi lampe torche, en cette saison ça peut se révéler bien pratique :-D
D
Alors que la neige tombe au-dehors, que je me calfeutre à l'intérieur, lire ton billet me transperce d'une petite joie toute enfantine. L'amitié, au téléphone, devant un café ou un chocolat chaud, au détour d'une rue, d'une lettre, d'un petit message fait du bien. Les vraies amitiés durent toute la vie. Elles apportent lumière et chaleur. Tout est simple, même si cela fait longtemps qu'on ne s'est pas parlé, pas vu. On reprend là où on en était. Cela fait du bien, tout simplement. <br /> Surtout quand on voit ces déferlements de violence tout autour de nous. Il y a des foyers d'amour et d'amitié et heureusement. Bises alpines et merci.
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L
Voilà. C'est simple, exact, précieux, irremplaçable, indispensable comme une boisson fumante par temps froid, ou venteux...<br /> Bises marines souriantes (et ventées)
M
Entendre une voix familière et affectueuse au téléphone fait un bien fou, je ne suis pas adict au telephone mais parfois entendre par exemple mon amie lointaine du Québec me fait tant de bien car c'est rare et elle connait les mots tendres et amicaux, , et que dire de celle de Victoria qui a perdu la vue et que je n'arrive plus à joindre, hélas et qui me parlait toujours de mon petit ensemble Phildar jaune des années 70...
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L
Tu dis tout de l'importance de la voix, de la force de l'amitié, du pouvoir des souvenirs...<br /> Merci!
E
Je te suis tout à fait, tu n'as pas idée... Je n'aime pas le téléphone non plus et toutes mes conversations sont grèves, limitées à l'essentiel, souvenir du temps où on payait à la minute et où le téléphone n'était là que pour les urgences. Mais comme toi il m'arrive de "papoter" avec une amie pour approfondir quelque chose, renforcer les certitudes ou doutes, et finir aussi par rire de ce qui me perturbait tant, parfois, avant d'appeler!
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L
Oui, le lien, c'est la seule chose à retenir je crois, le lien! Et la voix, c'est bien l'un des liens primordiaux entre les humains, non?<br /> Merci à toi!
J
Le téléphone est parfois agaçant, même insupportable mais il peut aussi redonner du souffle à ceux qui en ont besoin. Un de nos amis vient de faire un infarctus, quelques jours de coma artificiel et un traitement qui sera long. Dans ce cas, le téléphone devient une 'béquille' pour lui, les paroles réconfortantes, l'humour que l'on fait passer, sont aussi précieux que les médicaments.
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L
Oui. La dépendance souvent invoquée à cet instrument n'est que le résultat de la volonté de chacun(e). Ce petit appareil reste un lien précieux entre les éloignés... Un lien qui fait du bien!
J
Allo, allo... département tendresse et art de vivre à la Baladine, m'attendez ? :) <br /> Tendrement contagieux... merci ! <br /> https://www.youtube.com/watch?v=dGNzOKxNI9Q
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L
Que c'est gentil! J'adore! Merci!
A
Lire ton billet fait un bien profond. En premier celui de pouvoir se réjouir, pour et avec toi, des heures douces que tu évoques. Se réjouir également pour ton amie.<br /> J'aime vraiment beaucoup cette expression : « on s'est souvent perdues de vue, mais jamais perdues de vie ». Je m'y retrouve pour certaines relations. La retrouvaille c'est toujours « comme si c'était hier la dernière fois ». Ce sont des relations infiniment précieuses.<br /> Je ne peux que te souhaiter la multiplication de ces jolis instants d'harmonie qui sont d'intenses bienfaits que la vie nous offre.<br /> <br /> Pour ce qui est du téléphone, je suis comme toi, mon Smartphone est la plupart du temps en « mode silence ». Il y en a que ça énerve !… Surtout si je ne les rappelle que le lendemain…
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L
Une goutte d'affection sincère dans cet océan de violence que devient notre monde, mais quelle goutte! <br /> J'aime beaucoup (et je cite souvent) cette phrase de Camus à René Char "Chance de vous avoir rencontré, il y a déjà des années, et que l'amitié ait pris entre nous cette force qui enjambe l'absence".<br /> Merci de ton chaleureux passage.