Histoires de vie, et de vies...
9 Novembre 2016
Depuis le petit matin, c'est un tumulte de vent et de gifles de pluie froide, les arbres ont été brutalement dépouillés de leurs feuilles. La lumière a des reflets de métal. L'hiver vient, et ce n'est pas une référence à Game of Thrones... Mais quand même... Ça vous a de ces résonances ces temps-ci!
Des pouvoirs instables, du désordre, de la violence, de la barbarie même, des catastrophes climatiques, du fondamentalisme religieux, des immigrants, et quelques hommes aveuglés par la certitude que leur quête de pouvoir est si juste qu'elle autorise toutes les abominations... Ça ne vous dit rien? GOT, oui, mais pas que...
Erdogan, Bachar el-Assad, Poutine, Trump, la montée des nationalismes, le Brexit, l'Amérique fracturée et l'Europe qui se délite, ce ne sont pas les rebondissements d'une série, pas même un cauchemar, c'est notre réalité.
Ces gens-là, dont se réclament les têtes de file du FN, nous offrent le monde tel qu'ils nous le promettent, un monde où le bonheur serait bâti sur la douleur des autres. Certains sont si désespérés qu'ils veulent y croire. Mais c'est impossible. Dans un monde laid, méprisant, excluant, on n'est pas heureux. Au mieux, on se débrouille, on fait ce qu'on peut. Et encore, c'est rudement compliqué.
Et puis, quand le malheur est bien à la mode, bien installé dans les têtes, quand tout le monde a baissé les bras, l'esprit et le cœur, le nec plus ultra, la quintessence, le fin du fin, vous savez ce que c'est? C'est la guerre. Et franchement, est-ce que vous connaissez quelque chose d'aussi désespérément laid, d'aussi désespérément con?
"La fin d'un monde" pouvait-on lire partout ce matin; sans aucun doute. Ce n'est pour autant pas la fin du monde. C'est le monde dans lequel nous vivons, dans lequel il va falloir continuer à vivre.
Je veux croire, moi, que c'est un monde où tout reste possible. J'ai, enfouie en moi, et je sais bien que je ne suis pas la seule, la volonté tendre d'un monde où chacun prend ses responsabilités et fait sa part. Un monde où les individus se rassemblent et partagent leurs idées, leurs expériences, leurs envies, leurs rêves... Qui ne rêve rien n'a rien.
Il est grand temps de dire merde à l'idéologie du malheur. Non, les chants désespérés ne sont pas les plus beaux, ils mènent à l'inaction, au découragement, au naufrage ricanant, et c'est mauvais pour tout le monde. Alors que plein d'espoir, on agit, on cherche, et parfois on trouve, on se trouve!
Je le disais dans mon tout premier billet, et je n'ai pas changé d'avis, ni d'idée, ce premier billet comme celui que je vous écris là (où je m'emmêle les pinceaux d'espoir tumultueux), c'est pour vous dire ne laissez personne penser à votre place, ne parlez pas tout bas! Nous ne sommes pas des veaux, quoi qu'ait pu prétendre un jour un de ces personnages qu'on prétend illustres et qui se contentait de nous regarder du haut de sa puissance! Voyez où ça l'a mené!
On ne va pas avoir des vies préfabriquées et mourir à l'endroit prévu quand même! Il faut se battre, la politique n'est pas un combat perdu d'avance, encore moins un gadget inutile dont on peut se passer, si on veut un monde à taille humaine, la politique est aujourd'hui plus que jamais une urgence vitale!
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
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