Histoires de vie, et de vies...
7 Avril 2017
Il y a le narcisse, qu'on nomme aussi jonquille, trompette parfumée dont le jaune ensoleillé dérobe la lumière à la jacinthe bleue dans les sous-bois, et qui, bien plus sûrement que l'hirondelle, nous annonce le vrai printemps (qui n'est pas forcément celui du calendrier).
Et puis il y a l'autre, la créature infatuée d'elle-même, si absolument égocentrique qu'on la dirait perfusée à une autolâtrie douillette.
Narcisse, ou Jonquille, comme vous voulez, est une créature charmeuse, qui sait même être séduisante, le sourire gourmand et la voix onctueuse, le sens de la pose précieuse et des priorités, les siennes.
Elle vous dit "Bonjour, comment vas-tu?", et vous n'avez pas sitôt répondu qu'elle commence à se raconter. Elle a l'impudence de ceux qui peuvent parler d'eux pendant des heures, en réalité, elle s'écoute parler elle, elle s'écoute parler d'elle; en ayant le chic pour rester sur les apparences, en surface.
Si vous lui parlez de quelqu'un d'autre, elle finit toujours par vous couper la parole d'un "c'est comme pour moi", et, encore, elle vous parle d'elle.
Elle a des lubies d'enfant gâtée, les regards la font fleurir, elle s'attend à recevoir; des regards, de l'attention, de l'admiration.
C'est un trait souvent commun aux artistes, aux génies. On le leur pardonne. Mais elle n'a pas l'once du début d'un soupçon de talent d'artiste, sinon, depuis le temps, on le saurait, elle en aurait parlé, de son talent, forcément...
Athée, laïque, féministe assurée et romantique assumée, universaliste, républicaine, rieuse et mélancolique, résolument positive dans un monde dépressif, agitatrice de cervelle, gratteuse infatigable du vernis des humains pour voir ce qu'il y a dessous...
"Je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. J'écris pour que chacun fasse son compte." Jean Giono
Voir le profil de La Baladine sur le portail Overblog